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Le deuil

Le deuil

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Pour un enfant, le chien est source d’éducation. L’enfant comprend immédiatement la conséquence de ses actes lorsqu’il essaie d’attraper son chien de manière brusque : il va fuir, éventuellement le griffer ou japper. La sanction est immédiate, il réalise la conséquence de son geste et le modifiera en fonction de son but à atteindre. L’enfant connaît de cette manière l’impact de ses actes. Votre chien sera souvent le « déambulateur » du tout petit qui fait ses premiers pas, son confident, son « frère » pour les enfants uniques.

La mort d’un chien aimé est très souvent sa première expérience de deuil. Sa première expérience de la « souffrance d’un proche », de la maladie, puis de la mort, la vue d’un cadavre.

Bien que chacun réagisse différemment, le processus de deuil présente certaines constances. Nous pouvons diviser le deuil en cinq phases que chacun vivra dans l’ordre ou dans le désordre.

Les phases du deuil

  1. Abattement et refus : phase caractérisée par le choc, la négation. L’enfant aura l’air abasourdi.
  2. Colère : l’enfant pourra ressentir un sentiment de culpabilité envers le vétérinaire ou lui-même et il aura l’impression d’avoir fait quelque chose de mal.
  3. Le marchandage : l’enfant aura tendance à marchander avec « Dieu » en promettant telle ou telle chose si son chien est sauvé.
  4. Chagrin et dépression : l’enfant éprouvera à cette étape le chagrin de la perte de son chien. La durée de cette étape est déterminée par l’étroitesse des liens qu’entretenait l’enfant avec son chien.
  5. L’acceptation : avec le temps l’enfant apprendra à accepter cette situation, il aura « fait son deuil » : c’est le signe qu’il a accepté la réalité. Dès lors il aura la capacité d’aimer un autre chien.

Dans des deuils « pathologique », ou anormaux, on observera l’enfant bloqué dans une même phase pendant des mois ou même des années, voire indéfiniment.

Comportements révélateurs d’un deuil pathologique chez l’enfant

Avec un bon support moral, la plupart des enfants accepteront la mort d’un chien sans trop de problèmes. Par contre, certains peuvent réagir très violemment ou présenter ces signes :

  • L’enfant s’accroche anormalement à ses proches
  • Cauchemars persistants
  • L’enfant se tient à l’écart de sa famille et de ses amis
  • Nervosité accrue et perte marquée de confiance en soi
  • L’enfant devient malpropre alors qu’il avait déjà appris à être propre
  • Problèmes de comportement et/ou baisse de résultats scolaires

Lorsqu’ils sont présents immédiatement après la mort du chien, ces symptômes n’ont rien d’anormal. Toutefois, s’ils sont toujours présents après un mois ou plus, il serait préférable que l’enfant et sa famille consultent un psychologue.

Facteurs qui influencent les réactions d’un enfant à la mort d’un chien favori

  • Ce que le chien signifie pour l’enfant
  • Le niveau de conscience de l’enfant vis-à-vis de la mort (maturité intellectuelle)
  • Caractère prévisible ou subit de la mort du chien
  • Comment la mort est expliquée et vécue par l’environnement, et si l’enfant reçoit le soutien moral dont il a besoin

Les différents âges de la perception de la mort

  • Jusqu’à 5 ans, les enfants ne voient pas la mort comme un état permanent mais comme quelque chose de provisoire, un peu comme le sommeil. L’enfant s’attend toujours au retour du disparu. Il voit aussi la mort comme quelque chose d’accidentel que l’on peut éviter en faisant bien attention.
  • Les enfants de 5 à 9 ans savent que la mort est définitive. C’est un grand pas vers la maturité. C’est aussi l’âge où il identifie la mort. À cet âge, les enfants pensent encore qu’on peut éviter la mort si on fait attention, ou qu’on a de la chance.
  • Vers l’âge de 9 ans, la plupart des enfants se rendent compte que la mort est définitive, inévitable, et universelle. Ils ont acquis la conception adulte de la mort. L’enfant réalise que tout être vivant est mortel, y compris les êtres chers et soi-même. Cette prise de conscience s’accompagne souvent d’un éveil et d’un intérêt pour l’au-delà.

Pour faciliter le deuil de l’enfant

  • Si on sait que le chien va mourir, il est préférable d’en discuter ouvertement avec lui. Même s’ils ne comprennent pas tout, les enfants se rendent compte que quelque chose d’important va se produire. Les enfants trop jeunes pour comprendre la signification de la mort seront encore plus troublés si l’arrivée de celle-ci est environnée de chuchotements.
  • Veiller à ce que l’enfant ait une relation privilégiée avec au moins un adulte, avec qui il pourra parler de la mort et se confier. Ne jamais lui dire qu’il est trop grand pour pleurer, leurs sentiments ne doivent jamais être repoussés.
  • Toujours expliquer ce qui arrive dans un langage simple, sans entrer dans les détails qui peuvent être traumatisants pour l’enfant.
  • Un remplacement trop hâtif du chien peut nuire au processus normal de l’acceptation du deuil. L’enfant peut voir dans ce nouvel chien celui qu’il avait avant et exiger qu’il soit exactement pareil.

Au contraire, l’enfant peut aussi rejeter le nouvel chien parce qu’il croit qu’en ayant un nouvel chien, il trahit celui qui n’est plus là.

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